Avis Kino Jeunes, activité physique et santé 2000 |
En 2000, certains se souviendront que j’avais rédigé l’avis scientifique chez les jeunes intitulé: L’activité physique, déterminant de la santé des jeunes, et cela à titre d’agent de recherche, pour le comité scientifique de Kino-Québec en collaboration avec Claude Bouchard et Guy Thibault.
Ce document mettait l’emphase sur les effets positifs de la pratique régulière d’activités physiques sur le maintien ou l’amélioration de la condition physique des enfants et des adolescents, sur la santé mentale et sur plusieurs aspects de la santé physique: masse et densité osseuses, masse corporelle (réduction de l’embonpoint et de l’obésité), profil lipidique, pression artérielle, santé cardiovasculaire.
L’approche préconisée par le Comité scientifique de Kino-Québec était « d’agir principalement sur l’environnement des jeunes (installations sportives accessibles, parents donnant l’exemple, éducation physique à l’école, parcs et pistes cyclables sécuritaires, etc.), pour que les enfants et les adolescents découvrent le plaisir d’être actifs tous les jours et effectuent au moins trois fois par semaine une activité d’intensité moyenne ou plus élevée. »
Le défi est de donner aux jeunes le goût de l’activité physique, en leur proposant des activités agréables et diversifiées qui développeront leurs habiletés motrices et s’intégreront harmonieusement à leur mode de vie.
Avis Kino 2011 Jeunes et activité physique |
Onze ans plus tard, le comité scientifique Kino-Québec répond à cette problématique en émettant au printemps 2011 un nouvel avis chez les jeunes. Ce document porte spécifiquement sur les éléments de mieux-être associés aux activités physiques et sportives, les nouvelles lignes directrices d’activités physiques, les déterminants de la pratique de l’activité physique des jeunes, les déterminants de l’abandon, et sur la promotion de la pratique de l’activité physique des jeunes .
Considérant l’expertise de Guy Thibault et son implication dans la communication de ce nouvel avis, je lui ai demandé à titre de bloggeur invité de nous parler des éléments essentiels du contenu de cet avis, et plus particulièrement du rôle du kinésiologue pour aider les jeunes à devenir plus actifs.
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Guy Thibault, Ph.D. Direction du sport, du loisir et de l’activité physique, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
Les enfants devraient faire le plus tôt possible des exercices physiques diversifiés pour développer les habiletés motrices de base qui leur permettront de pratiquer plus facilement, et avec plus de plaisir, des activités physiques et sportives. Les conditions de pratique devraient leur permettre de vivre des expériences amusantes et gratifiantes, et elles devraient être adaptées à leur profil, notamment leur statut pondéral et leur état de santé.
Principales recommandations du Comité scientifique de Kino-Québec
Les enfants et les adolescents devraient faire le plus d’activité physique possible : jeux, loisirs, sports encadrés ou non, éducation physique, déplacements actifs, tâches quotidiennes, etc. Plus la quantité et l’intensité sont élevés, plus les effets seront salutaires. Tout en privilégiant les activités appropriées à la culture, à la géographie et à la nordicité québécoise, les activités proposées devraient, autant que possible, être diversifiées, favoriser l’amélioration et le maintien des composantes de la condition physique : aptitude cardiorespiratoire, proportion de graisse dans la masse corporelle, force, puissance et endurance musculaires, capacité anaérobie, flexibilité, coordination et équilibre. L’intensité et les autres paramètres des séances d’activités physiques et sportives doivent suivre une progression convenant aux besoins de chaque jeune.
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- s’enquérir auprès des jeunes (ou de leurs parents) de leurs activités physiques et sportives;
- conseiller aux parents de pratiquer régulièrement une grande variété d’activités physiques et sportives avec leur enfant dès le bas âge et tout au long de l’adolescence;
- sensibiliser les adolescents à l’importance d’adopter et de maintenir de saines habitudes de vie comme la pratique régulière d’activités physiques et sportives;
- s’engager dans la communauté (conseils d’établissement, associations de parents, comités de citoyens) pour plaider en faveur de l’adoption de moyens facilitant l’activité physique des jeunes.
Tout en valorisant un mode de vie actif comprenant des déplacements à pied et à vélo ainsi qu’une alimentation variée, saine, nutritive et à faible densité énergétique, le programme devrait notamment inclure de l’information de base sur la santé, des objectifs à long terme concernant le changement des habitudes de vie et la perte de poids, et des techniques d’intervention cognitives et behaviorales afin de favoriser l’acquisition d’habiletés d’autogestion (ex. résolution de problèmes, image de soi positive).
Il s’agit aussi de fournir de l’information sur la disponibilité et l’accessibilité des installations sportives ainsi que sur les regroupements et les services sportifs existants.
L’activité physique, déterminant de la santé des jeunes, avis du comité scientifique de Kino-Québec, Kino-Québec, 2000. Secrétariat au loisir et au sport, ministère de la Santé et des Services sociaux, Gouvernement du Québec, Avis rédigé par Paul Boisvert, en collaboration avec Guy Thibault sous la coordination de Claude Bouchard. 24 pages.
Paul Boisvert, PhD, docteur en kinésiologie
Coach Minceur en perte de poids santé
Expert-analyste sur l’obésité, la saine alimentation et l’activité physique
Salut Paul,
J'ai bien aimé ce billet par Guy et toi.
Je trouve le résumé de Guy concentré sur l'approche individuelle. Or, on connaît l'importance des environnements pour faciliter la pratique d'activité physique.
Sais-tu si c'est présent dans le rapport complet?
Etienne