Les habitants de Amsterdam ont adopté le vélo comme mode de transport actif préféré. Facile à vérifier. Il y a des gens qui se promènent à vélo un peu partout le long des canaux et sur les innombrables pistes cyclables. Les parcs à vélo des stations de trains sont bondés de milliers de vélos. Partout en ville, il y a des vélos accrochés ici et là. Rien à voir avec les quelques bouts de pistes cyclables ici et là à Montréal et à Québec et les quelques rares supports à vélo. Il y a plus de 600 000 vélos pour une population de 750 000 personnes, et plus de 60% l’utilise. Avec un taux d’utilisation de 5 à 7% au Québec, c’est un autre monde.
J’ai été conquis! J’ai moi aussi loué un vélo pour la semaine. Ca sera mon activité physique quotidienne. A 8 euros par jour, c’est quand même très abordable. Bon, ce sont des vélos standards économiques (genre de ceux vendus chez Canadian Tire) à 3 vitesses, mais ca fait le travail comme on dit, pour ce à quoi ca sert. Un moyen de déplacement utilitaire. Un peu comme les Bixis à Montréal. A la différence qu’ils viennent tout équipés, comprenant une sonnette, un dynamo pour éclairer le soir, et un support pour accrocher des objets. En terme de sécurité, les vols de vélo sont nombreux. C’est pourquoi ils utilisent un système de barure-double permettant ainsi de bloquer non pas une mais les deux roues.
Car il s’agit bien de se déplacer à vélo au centre-ville, habité par les citoyens d’ailleurs, plutôt que d’aller faire une promenade du dimanche ou d’une séance d’exercice après le souper. Utiliser le vélo est une commodité pour se déplacer rapidement et efficacement entre deux points. Et on en voit de toutes sortes: des femmes en robe, des hommes d’affaire en complet, cette mère qui transporte son enfant sur son dos ou comme passager, cette demoiselle revenant de l’épicerie avec un sac dans son panier. Et ils en profitent même pour recevoir des appels sur le cellulaire… sans même s’arrêter.
Le plus comique est d’allier plaisir, amis et déplacement actif à l’aide de ce Beerbike. Wow! Impressionnant. C’est en conformité avec un centre-ville animé par de nombreux pubs et fréquenté par un public jeune.
Utiliser le transport en commun (tramway, autobus) ou le deplacement actif (vélo, marche) est même une nécessité. La raison en est fort simple. L’utilisation de la voiture est peu avantageuse.Les rues sont étroites et souvent à sens unique, alors la circulation est lente. Les places de stationnement sont très limitées en ville et il coute 4 Euros de l’heure.
Le tramway est à faire l’envie du maire Labeaume. Il est davantage utilisé, je dirais, pour les moyennes distances, soit plusieurs kilomètres, comme pour se rendre à la mer, à Zandwoort . Mais pour les courtes distances, le vélo est plus rapide et plus efficace, car il n’y a pas de contrainte d’horaire, le chemin est plus direct et on stationne à la porte de l’établissement visité. L’autre avantage de Amsterdam est sa dimension. Le centre-ville est assez compact et les distances relativement courtes. Une autre façon d’organiser son transport est de se rendre à la gare en train puis de poursuivre à vélo.
Les pistes cyclables cohabitent harmonieusement ou presque avec les voitures le long des rues. Heureusement, que les voitures se déplacent lentement. Et oubliez le casque à vélo, ca ne semble pas une préoccupation ici. Pourtant, les risques de chute ou de collision sont non seulement réels mais imminents. Pourtant, je n’en ai pas encore vu un seul!.En effet, car tout le monde se promène partout, même en sens inverse. Ca semble un peu anarchique en apparence, mais ca ne l’est pas. Il faut donc être très vigilant à tout instant, et apprendre les règles de circulation tacites rapidement. Et personne ne se vexe, même si vous n’êtes pas nécessairement dans le droit chemin ou à la bonne place. Chacun évite l’autre en manoeuvrant habilement. Ca fait partie de la vie normale. Le secret réside en l’utilisation de la sonnette pour signaler la présence d’un cycliste ou pour prévenir d’une situation problématique.
Pour les randonnées, les athlètes et les promeneurs préféreront utiliser le réseau de pistes cyclables reliant les villages dans la campagne située au nord de Amsterdam. Belle façon d’aller visiter des villages de pêcheurs tels que Vollendam.
Dernier argument choc pour adopter le vélo: il n’y a pas de côtes à Amsterdam, le terrain est totalement plat. Ils ont donc toutes les conditions réunies pour faire du vélo un succès populaire au quotidien.
Bon je vous laisse. Je dois me rendre au museumplein à vélo pour aller regarder sur écran géant un match du Mundial de football.montrant l’équipe des Pays-Bas. La demi-finale opposera mardi les Pays-Bas à l’Uruguay. Ca promet.
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Paul Boisvert, PhD, docteur en kinésiologie
Coach Minceur en perte de poids santé
Expert-analyste sur l’obésité, la saine alimentation et l’activité physique
Apercu
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